7 façons pour les parents d’aider les adolescents agressifs à s’en sortir

comment se comporter avec un adolescent agressif

Vous vous attendiez probablement à ce que votre enfant ait une certaine attitude une fois qu’il serait devenu adolescent. Cependant, les roulements des yeux constants, les claquements de lèvres et les crises de colère ou d’agressivité du type : « Tu me rends malade » peuvent être plus difficiles à gérer que vous ne l’imaginiez. C’est comme si votre adolescent pouvait passer d’un état de calme à l’agressivité en un clin d’œil. Si vous êtes honnête avec vous-même, cette indignation perpétuelle vous inquiète et vous énerve probablement aussi. Mais avant de perdre votre sang-froid, prenez le temps de souffler. La façon dont vous gérez la colère de votre adolescent peut soit vous rapprocher, soit vous éloigner. Comment faire pour mieux se comporter avec un adolescent agressif ?

Tout d’abord : Quelle est la différence entre l’angoisse et la colère ?

L’expression « angoisse des adolescents » est tellement répandue que vous pensez probablement que les problèmes d’agressivité de votre adolescent en font partie. Cependant, l’angoisse et la colère sont différentes. « En général, l’angoisse se traduit par l’anxiété, la crainte ou l’appréhension de l’avenir », explique notre psychologue. La colère, en revanche, concerne ce qui s’est passé ou ce qui, selon votre adolescent, devrait ou aurait dû se passer, explique-t-il. Ainsi, par exemple, si votre adolescent appréhende de passer l’examen pratique du SAT, il peut être de mauvaise humeur ou pessimiste. C’est l’angoisse de l’adolescence. Mais s’il a déjà passé le test et qu’il l’a raté, il peut être en colère contre lui-même et l’exprimer en s’en prenant aux gens ou en déchirant ses résultats.

Le Dr Bernard dit : « Une anxiété accrue peut rendre les adolescents plus vulnérables à la colère ». Il est donc possible que l’angoisse et la colère se produisent ensemble, ou que la colère de votre adolescent soit le résultat de son angoisse.

Pourquoi les adolescents sont-ils si angoissés, d’ailleurs ?

Les années d’adolescence sont remplies d’anxiété, de frustration, de peur et d’autres choses qui entrent dans le cadre de l’angoisse des adolescents. Beaucoup d’adolescents ne savent pas comment gérer ces sentiments, et tout cela peut déborder sous forme de colère pour au final les rendre agressif.

C’est en partie une question de physiologie : « Les changements hormonaux qui surviennent à l’adolescence rendent les adolescents plus volatiles et plus susceptibles d’être expressifs plutôt que réfléchis », explique le Dr Bernard. De plus, le cortex préfrontal, la partie du cerveau responsable du raisonnement, de la planification et de la prise de décision, n’est pas encore complètement développée chez les adolescents, de sorte que leurs émotions ont tendance à prendre le pas sur les pensées rationnelles, ajoute-t-il.

Les adolescents ont également beaucoup de choses à gérer : l’école, les devoirs, les activités extrascolaires, l’évolution de la dynamique des amitiés et des relations, les médias sociaux, éventuellement un emploi à temps partiel, et la pression exercée sur eux pour qu’ils prennent des décisions importantes comme le choix de l’université. Cela peut être accablant.

D’autres raisons expliquent le tempérament explosif d’un adolescent : il se sent incompris, il est de mauvaise humeur parce qu’il ne dort pas assez ou, surtout, il veut plus d’indépendance. En grandissant, les adolescents recherchent plus d’autonomie et veulent participer davantage aux décisions.

Si vous dites constamment à votre adolescent ce qu’il doit faire, que vous lui donnez des conseils non désirés ou que vous vous en prenez à lui s’il prend une décision avec laquelle vous n’êtes pas d’accord, cela le rend probablement furieux.

La colère en soi n’est pas mauvaise.

Même si vous n’en avez pas l’impression lorsque votre adolescent s’emporte, sa colère est normale. « La colère est une émotion humaine naturelle ; c’est un message qui indique que votre adolescent sent qu’un de ses besoins est menacé », explique le Dr Bernard. Il se peut qu’il se sente blessé, frustré, impuissant, ou que son sentiment de sécurité ou son besoin de connexion ne soit pas satisfait.

La colère n’est pas le problème, c’est la façon agressive dont elle est exprimée qui est le problème.

La colère est une émotion ; l’agression est un comportement. Il y a une grande différence entre le fait de se mettre en colère, de parler de ce que l’on ressent et d’être capable d’y faire face, et le fait de passer à l’acte en criant, en hurlant ou en cassant des objets. L’objectif est d’amener votre adolescent à faire plus de choses dans le premier cas que dans le second.

Si la colère est incontrôlable, il peut s’agir d’un problème de santé mentale.

Si votre adolescent adopte un comportement dangereux ou illégal, comme l’abus d’alcool ou d’autres drogues, l’automutilation ou les altercations physiques, si la colère et l’agressivité sont omniprésente et touche plusieurs personnes (et non une seule) ou si la teneur émotionnelle de votre foyer est toujours négative et stressante, il est temps de demander l’aide d’un professionnel, dit le Dr Bernard. La thérapie cognitivo-comportementale (également connue sous le nom de thérapie par la parole) peut être utile dans ces situations.

Parfois, la colère peut être associée à des problèmes de santé mentale comme le trouble bipolaire, la dépression et la toxicomanie. Les psychiatres peuvent délivrer les médicaments nécessaires, comme les antidépresseurs ou les stabilisateurs d’humeur, et les psychologues et les psychiatres peuvent orienter les adolescents vers un traitement de la toxicomanie.

Quelques conseils pour se comporter avec un adolescent agressif

Si votre lycéen fait preuve de la variété typique de la crise d’adolescence, il existe des moyens de minimiser le nombre d’explosions de colère et de l’agressivité entre vous deux en suivant ces directives.

Ne craquez pas.

Oui, il est difficile de ne pas craquer lorsque votre adolescent crie ou dit quelque chose de fou. Mais si vous réagissez en élevant la voix, vous allez provoquer une escalade de la colère et de l’agressivité. Au contraire, si vous baissez la voix et parlez plus lentement, votre adolescent pourrait faire de même, car les émotions sont contagieuses.

Appuyez sur pause.

Si les choses deviennent trop chaudes, éloignez-vous. Dites :  » Il semble que nos cerveaux soient trop chauds. Poursuivons cette discussion lorsque les choses se seront calmées « . Permettez à votre adolescent de vous dire s’il a besoin d’une pause pour calmer sa colère.

Ecoutez.

Nous savons que vous êtes occupés et que vous n’avez pas toujours le temps d’écouter les derniers drames de l’école. Cependant, dire « Ce n’est pas si grave », « Remets-toi » ou, pire encore, faire la sourde oreille à votre adolescent lui donne le sentiment de ne pas être écouté et d’être méprisé, ce qui risque de provoquer un comportement agressif chez votre adolescent. Dans la mesure du possible, écoutez votre adolescent. Puis, validez ses sentiments. Cela ne veut pas dire que vous êtes d’accord avec ce qu’il dit, mais cela montre que vous comprenez que ce point particulier est important pour lui. Si vous ne pouvez pas écouter votre enfant pour le moment, faites-lui savoir quand vous serez disponible.

Modéliser des émotions saines.

« En tant que parent, vous pouvez dire à votre adolescent comment vous pensez qu’il doit se comporter et lui donner toutes sortes de stratégies, mais si vous gérez mal votre propre colère – en criant, en hurlant ou en faisant quelque chose d’autre qui n’est pas constructif – votre comportement va l’emporter sur tout ce que vous dites à votre adolescent « , dit le Dr Bernard. Tout d’abord, vous devez apprendre à gérer vos excès de colère et éviter au maximum d’être agressif. Ensuite, permettez à votre adolescent de vous voir les surmonter parfois, afin qu’il ait un exemple à suivre.

Arrêtez de materner votre adolescent.

Traiter votre adolescent comme un jeune adulte et moins comme un jeune enfant peut contribuer à réduire sa colère. Tout d’abord, laissez tomber le ton autoritaire et l’attitude autoritaire. Parlez à votre adolescent presque comme vous le feriez avec un collègue de travail ou un autre adulte. Cela ne veut pas dire que vous allez laisser votre adolescent vous marcher sur les pieds ou que vous ne fixerez pas de limites. Vous dites à votre adolescent : « Je vais te parler comme à un être humain qui a un certain degré de jugement et de maturité, car c’est ton cas ». De plus, donnez à votre adolescent la possibilité de faire des choses adaptées à son âge, comme retrouver ses amis au cinéma ou prendre davantage de décisions concernant ses activités scolaires et son emploi du temps. Cela l’aidera non seulement à maîtriser sa colère et à gérer son agressivité, mais aussi à aiguiser ses capacités de prise de décision et de résolution de problèmes dont il aura besoin à l’âge adulte.

Fixer des limites à la colère.

Votre adolescent doit savoir qu’il n’est pas acceptable de jeter des objets, de réprimander ou de maudire les autres, ou d’être physiquement agressif lorsqu’il est contrarié, dit le Dr Bernard. S’il le fait, il doit être tenue responsable, par exemple en réparant ou en payant les dommages, ou en s’excusant s’il a offensé ou blessé quelqu’un.

Proposez des options constructives.

De nombreux adolescents s’emportent et deviennent agressif parce qu’ils ne connaissent pas d’autres moyens d’exprimer ce qu’ils ressentent. Proposez des suggestions pour de meilleurs exutoires (lorsque votre adolescent est calme et n’est pas en pleine crise de colère).

La respiration profonde, l’écriture dans un journal, l’activité physique comme la marche ou la boxe, ou l’écoute de musique peuvent aider à apaiser la frustration.

 

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